
Littérature turque
Un voyage au cœur de la Turquie d’hier et d’aujourd’hui, à travers des romans. Chaque œuvre fait voir un pan de cette société millénaire et multiculturelle.
Les résumés sont adaptés de ceux des éditeurs.
Certains des titres proposés ci-dessous sont disponibles en format adapté pour les personnes ayant une déficience perceptuelle.

Dans les années quatre-vingts, Neslihan, romancière installée à Istanbul, mariée et mère de deux enfants, se trouve brusquement confrontée à la perte de mémoire de sa mère. Assaillie par la maladie d'Alzheimer, la vieille dame doit être placée dans une clinique. Neslihan lui rend visite dans un ancien hôtel particulier peuplé de personnages habités par un imaginaire mouvementé.

Le jeune Cem travaille l'été auprès d'un maître puisatier avant d'entrer à l'université. Il rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme rousse. Une histoire d'amour s'esquisse entre eux. Mais le bel été est assombri lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem retourne à Istanbul le cœur lourd.

Leila, une jeune prostituée, est assassinée dans une rue d'Istanbul et son corps jeté dans une poubelle. Durant dix minutes et trente-huit secondes exactement, son esprit continue de fonctionner. Elle se remémore alors comment, issue d'une bonne famille, elle a quitté l'Anatolie pour se retrouver dans les quartiers les plus malfamés de la ville.

1984, Istanbul. Lors d'une nuit enneigée, Avdo, le gardien du cimetière aperçoit une femme en haillons qui lui explique être recherchée par la police et lui demande asile. Il la recueille comme sa propre fille, avant de comprendre qu'elle est la nièce d’une femme qu'il a follement aimée dans sa jeunesse.

En quête de l'amour absolu, le narrateur observe l'incapacité de l'individu à être en phase avec le monde dans lequel il vit. Flâneur, amoureux maladroit et désabusé, il promène sa quête de beauté sur les rives du Bosphore, dans les ruelles d'Istanbul, et y dérive ainsi, au fil du temps.

Dans une ville où règne l'effroi, l'histoire de la passion amoureuse de Fazil pour madame Hayat, une femme voluptueuse d'âge mûr. Un roman sur les pouvoirs de l'imaginaire dans lequel la littérature se révèle vitale. Prix Transfuge du meilleur roman européen 2021, prix Femina étranger 2021.

La mère de Mèmed est une jeune veuve et l'enfant travaille dur dans les champs de coton. L'agha local s'en prend à ces deux êtres sans défense. C'est là que la révolte de Mèmed prend racine, ce qui fait de lui un bandit au grand cœur.

Zamir, âgé de six jours, est défiguré après l'explosion d'une bombe dans un camp de réfugiés où sa mère l'a abandonné. Élevé par une organisation humanitaire internationale, devenu un symbole de paix, il rencontre des personnalités politiques de tous bords et les force à négocier pour éviter à tout prix la violence.

Hayri Irdal, embauché par un drôle d'homme fondateur d'un institut de réglage de montres et d'horloges, traverse la fin de l'Empire ottoman et les premières années de la république en dénonçant l'absurdité de la bureaucratie qui finit par paralyser le pays, les idées et la pensée.

Après le coup d'État de 1980 en Turquie, un exilé politique rentre chez lui et vit comme un fantôme parmi les siens. Condamné à une longue absence, il ne retrouve pas sa terre natale sans ressentir une profonde douleur.

En 1969, âgé de 12 ans, Mevlut quitte son village d'Anatolie pour devenir marchand ambulant de yaourt et de boza comme son père et son oncle. Il sillonne les rues, à la poursuite de ses rêves et de l'amour, et assiste aux transformations de la ville.

Considéré comme le chef-d'œuvre de l'écrivain turc, ce grand poème épique, écrit en prison, décrit le peuple turc à travers plusieurs dizaines de milliers de vers, avec son infini cortège de personnages qui y défilent, appartenant aussi bien au présent qu'au passé.

Une famille ballottée entre l'Anatolie et les deux grandes villes turques, Ankara et Istanbul, avec une petite fille qui enregistre à travers les discussions des adultes les difficultés d'une telle vie. À l'arrière-plan se dessinent les événements de la grande histoire jusqu'au putsch de 1960.

À la fin de la Première Guerre mondiale, le père de Raif Efendi, producteur de savon, l'envoie à Berlin pour y apprendre le métier. Le jeune s'éprend de l’autoportrait d'une femme, au cours d'une exposition. Fasciné par sa beauté et son port de reine, il en tombe fou amoureux sans jamais l'avoir vue.

22 nouvelles consacrées aux oubliés de la vie : un narrateur qui tente de percer le secret d'un café-refuge; un vieillard qui fait le tour des îles pour carder des matelas et des duvets et qui meurt sur l'embarcadère; etc.

Une évocation discontinue de la vie de l'écrivaine en douze chapitres. Évoquant l'enfance et la maturité tourmentée par l'engagement politique, esthétique et féministe, elle relate son besoin d'écrire et ses déambulations dans les ruelles du quartier de Galata, à Istanbul.