Signets au féminin : « Mouron des champs » de Marie-Hélène Voyer

Qui dit nouvel épisode du balado Signets au féminin dit nouvelle lecture inspirante pour Marie-Ève, Esther, Dolly et Lidia! Dans ce deuxième épisode, les bibliothécaires de la Grande Bibliothèque échangent sur Mouron des champs de Marie-Hélène Voyer. Une lecture féministe, belle, puissante et qui fait réfléchir. 

Littérature québécoise Poésie Balado Signets au féminin
Esther Laforce, bibliothécaire de la Grande Bibliothèque et membre du balado « Signets au féminin », tenant le recueil  « Mouron des champs » de Marie-Hélène Voyer

Signets au féminin, c’est un balado de BAnQ qui parle d’œuvres écrites par des femmes québécoises d’aujourd’hui.

Marie-Ève, Esther, Dolly et Lidia ont lu Mouron des champs de Marie-Hélène Voyer, poète et professeure de littérature au cégep de Rimouski. Ce recueil de poésie publié aux éditions La Peuplade en 2022 aborde les thèmes de la relation mère-fille, de l’héritage et de la passation entre différentes générations de femmes. Avec une écriture finement ciselée, Marie-Hélène Voyer partage avec nous son besoin de développer sa propre voix hors de celles des femmes qui l’ont précédée. 

Le choix d’Esther

« Au cours de mes lectures personnelles, j’avais lu, d’une traite, ce très beau recueil de Marie-Hélène Voyer. Je me souviens d’avoir été subjuguée par cette œuvre que j’ai trouvée tellement aboutie dans sa construction, et dont les thèmes me touchaient particulièrement. J’ai vraiment aimé la façon dont sont nommés les contraintes et les silences transmis d’une génération de femmes à l’autre, et la nécessité de s’en libérer. C’est un recueil qui réfléchit aussi sur l’acte même d’écrire et de créer, une réflexion que j’ai trouvée délicate, profonde, et vraiment touchante. Ça allait de soi, pour moi : s’il y avait une lecture que je voulais partager avec mes collègues, c’était celle-là! »

Et pourtant, c’est avec l’écriture que l’autrice va chercher ce lien-là avec sa mère. Quand tu y penses, c’est comme… wow!

- Esther

Ce qui m’a beaucoup touchée, c’est l’intime, le secret, le caché qu’on ressent dans la poésie.

- Dolly

La tension entre le collectif et l’individuel est ce qui m’a le plus frappée. La narratrice essaie de se déprendre de son héritage sans y renoncer complètement.

- Lidia

J’ai trouvé la relation entre la fille et la mère bouleversante. Sa mère a vécu l’écriture de sa fille comme une trahison, comme si elle brisait le lien qui les unissait. C’est tragique pareil!

- Marie-Ève