Rencontre avec Hyacinthe, archiviste

Entre questions insolites, reproduction de documents et vérification des droits d’auteur, chaque demande reçue par nos archivistes amène son lot de découvertes. Hyacinthe Munger, archiviste de référence aux Archives nationales à Montréal, partage son quotidien avec nous!

Semaine internationale des archives Archivistique
Un archiviste souriant se tient derrière un comptoir de services.

Peux-tu décrire une journée typique dans ton travail ?

De nombreuses tâches attendent un archiviste de référence. 

Nous répondons à des questions variées et complexes en salle et à distance, reproduisons des documents d’archives pour des projets médiatiques, scolaires ou personnels, analysons des demandes d’accès à des documents et vérifions l’applicabilité du droit d’auteur. 

Nous assistons à des rencontres de groupes de travail et participons sporadiquement à des activités mettant en valeur les documents des Archives nationales. 

Qu’est-ce qui t’allume le plus dans ton travail? 

La créativité et l’originalité des demandes de recherche ne cessent de me surprendre. Elles confirment chaque jour ma conviction que les fonds et collections que nous conservons sont d’une richesse sans pareille. Chaque demande d’un usager est une double occasion, soit accompagner un chercheur dans sa quête d’information et, en corollaire, avoir le prétexte idéal pour découvrir d’intéressants documents d’archives dont nous ne soupçonnions pas l’existence. 

Quelle est la demande la plus étonnante que tu as reçue d’un usager? 

Nous avons déjà reçu une requête d’une personne se disant médium qui désirait obtenir le dossier d’enquête de coroner d’un homme mort en 1963 afin de connaître les circonstances particulières de son décès et ainsi de pouvoir « mieux communiquer avec l’esprit du défunt ». 

Quand le spiritisme s’abreuve à une source de première main comme ces documents d’archives, le canal vers l’au-delà s’éclaircit assurément!

Tu rencontres quelqu’un venu de l’espace. Quel document lui ferais-tu découvrir et pourquoi?

Nous pourrions présenter à cet être venu d’ailleurs des carnets sténographiques judiciaires en lui jurant que c’est ainsi que nous communiquons entre nous au Québec. Ces documents à l’écriture ultra-codifiée et conventionnée, véritable charabia pour le commun des mortels, méritent amplement d’être mis en valeur, surtout auprès d’une clientèle originaire des confins de notre galaxie.