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Soixante-dixième anniversaire de la Saint-Jean-Baptiste. Album universel, vol. 21, no 1053 (25 juin 1904), p. 145. Illustration : Edmond-Joseph Massicotte.
De la Saint-Jean à la fête nationale
Le défilé de la fête nationale, connue autrefois comme la Saint-Jean-Baptiste, existe depuis plus d’un siècle. À l’image de la société québécoise, il a connu bien des transformations depuis sa première version.Fête politique, fête religieuse ou fête nationale? Découvrons son origine.
La fête du 24 juin a des racines anciennes liées aux célébrations du solstice d’été.
En 1834, Ludger Duvernay, journaliste et imprimeur du journal La Minerve, organise un événement de grande envergure pour célébrer le fait français en Amérique. Il réunit une soixantaine de personnalités politiques de Montréal et du parlement du Bas-Canada. Parmi les convives, on trouve le maire de Montréal, Jacques Viger, le député Louis-Hippolyte La Fontaine et le jeune étudiant Georges-Étienne Cartier. Ce premier banquet se déroule près de l’actuelle gare Viger, dans les jardins de l’avocat réformiste John McDonnell, ami de Duvernay.
Ludger Duvernay, fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste, gravure de 1882. Archives nationales à Montréal, fonds Famille Bourassa (P266, S4, P57). Photographe non identifié.
Jacques Viger, [1855]. Archives nationales à Montréal, fonds Famille Bourassa (P266, S3, SS1, P39). Photographe non identifié.
Les défilés
Duvernay souhaite insuffler un esprit patriotique aux habitants francophones de Montréal, du Bas-Canada et de toute la colonie. Le premier défilé se déroule à Montréal en 1843. Somme toute modeste, mais solennelle, la procession affiche haut et fort les symboles de la nation de l’époque : le castor et la feuille d’érable apparaissent bien clairement sur les bannières, drapeaux et arcs de triomphe qui ponctuent la marche.
La procession passant dans la rue Saint-Jacques. L'Opinion publique, vol. 5, no 27 (2 juillet 1874), p. 324.
Les chars quant à eux apparaissent dans les rues de Montréal en 1874. Ils seront rapidement de rigueur pour le défilé dans les rues de Québec. La fête s’étend progressivement à plusieurs municipalités de la province jusqu’à devenir une fête officielle et un jour férié en 1925.
Parade de la Saint-Jean-Baptiste, quartier Saint-Sauveur à Québec, 1895. Archives nationales à Québec, fonds Philippe Gingras (P585, D7, P7). Photo : Philippe Gingras.
Parade de la Saint-Jean-Baptiste, rue du Pont, quartier Saint-Roch à Québec, 1889. Archives nationales à Québec, Collection initiale (P600, S6, D1, P752). Photographe non identifié.
Parade de la Saint-Jean-Baptiste, rue du Pont, quartier Saint-Roch à Québec, 1889. Archives nationales à Québec, Collection initiale (P600, S6, D1, P751). Photographe non identifié.
Symbole pour l’Église québécoise : le petit saint Jean- Baptiste
Le char allégorique le plus attendu et le plus connu est celui de saint Jean-Baptiste. Les premiers banquets montréalais célébraient le saint par des poèmes et des chants qui lui étaient adressés. Lors du 300e anniversaire de l’établissement de Québec, en 1908, l’Église le proclame saint patron des Canadiens français. Très populaire dans les défilés pendant la première moitié du XXe siècle, le personnage blond et bouclé disparaîtra progressivement à partir des années 1960, alors que s’amorce la séparation de plus en plus claire entre l’Église catholique et l’État.
Char allégorique avec le petit saint Jean-Baptiste. Le paysage recréé rappelle la Palestine, 24 juin 1925. Archives nationales à Québec, fonds Ministère de la Culture et des Communications (E6, S8, SS1, SSS694, D4227.16). Photographe non identifié.
Char allégorique ayant pour thème Saint-Jean, le Baptiste, 24 juin 1946. Archives nationales à Rimouski, fonds J.-Gérard Lacombe (P24, S4, D1). Photo : J-Gérard Lacombe.
Parade de la Saint-Jean-Baptiste, rue Bayard, quartier Saint-Sauveur à Québec, 1895. Archives nationales à Québec, fonds Philippe Gingras (P585, D7, P4). Photo : Philippe Gingras.
Chevaux et un char allégorique pour la fête de la Saint-Jean-Baptiste [vers 1923]. Archives nationales à Québec, collection Julienne Sioui (P907, P63). Photographe non identifié.
Célébrations de la Saint-Jean-Baptiste à Sainte-Cécile de Masham, 1960. Archives nationales à Gatineau, collection Famille Bertrand, Masham (P208, D2). Photographe non identifié.
Des chars, encore des chars !
Tout au long du XXe siècle, la célébration se transforme au gré des lieux et des populations qui y participent. Diverses communautés culturelles, paroisses, groupes de loisir et entreprises se joignent aux festivités. Les fêtes de quartier prennent de plus en plus d’ampleur et ajoutent une couleur bien locale aux festivités. Les chars adoptent de nouveaux symboles, soit historiques, soit ludiques.
Un char allégorique exhibe le drapeau fleurdelisé pour la première fois dans une parade, 24 juin 1948. Archives nationales à Rouyn-Noranda, fonds Euclide Blais (P13, S1, D9, P713). Photo : Euclide Blais.
Parade de la Saint-Jean-Baptiste tenue à Sherbrooke. Miss Radio-Télévision locale est assise sur le char commandité par La Tribune, 24 juin 1965. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5, S2, SS2, D332, P32A). Photo : Jacques Darche.
Char décoré pour la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Des enfants sont déguisés pour le défilé qui aura lieu dans la paroisse Saint-Pierre de Shawinigan, [19-]. Archives nationales à Trois-Rivières, fonds Lise Bertrand (P79, P11). Photographe non identifié.
Char allégorique sur le thème de la survivance acadienne, commandité par la Jeunesse ouvrière catholique féminine, à Saint-Raymond, 24 juin 1955. Archives nationales à Québec, fonds Paul-Émile Duplain (P322, S3, D1-11). Photographe non identifié.
Char allégorique de Téléphone Saguenay-Québec, 1946. Archives nationales à Saguenay, fonds Famille Dubuc (P1, D287, P1-030). Photographe non identifié.
Char allégorique ayant pour thème Notre-Dame du Canada, 24 juin 1946. Archives nationales à Rimouski, fonds J.-Gérard Lacombe (P24, S4, D1). Photo : J-Gérard Lacombe.
« Et si on se lançait des fleurs. Fête nationale du Québec », [Montréal], Fête nationale du Québec, 2000.
Vers la fête nationale
Le 24 juin 1977, la Saint-Jean-Baptiste devient la fête nationale du Québec à la suite d’un arrêté ministériel du gouvernement de René Lévesque. Depuis, les festivités ont pris un virage populaire. Les chars et les grands spectacles présentent de plus en plus le savoir-faire d’artistes de différentes origines et de disciplines variées, à l’image de la diversité qui caractérise la société actuelle.
Soirée dansante organisée à l’occasion de la Saint-Jean-Baptiste, probablement à Hull, 23 juin 1968. Archives nationales à Gatineau, fonds Champlain Marcil (P174, S1, D50108). Photo : attribuée à Champlain Marcil.
Pauline Julien en spectacle sur les Plaines d’Abraham, lors de la fête de la Saint-Jean-Baptiste à Québec, 24 juin 1972. Archives nationales à Québec, fonds Ministère des Communications (E10, S44, SS1, D72-205PE6). Photographe non identifié.
Michèle Richard, qui vient d’être élue Miss Radio-Télévision 1967, trône sur son fauteuil orné d’une lyre, 24 juin 1967. Archives nationales à Sherbrooke, fonds Jacques Darche (P5, S2, SS5, D43532, P9A). Photo : Jacques Darche.
Descente de radeaux sur les tumultueux rapides de la rivière Kinojévis, à Cléricy, 24 juin 1979. Archives nationales à Rouyn-Noranda, fonds François Ruph (P227, S5, P258). Photo : François Ruph.
Toute l’équipe de BAnQ vous souhaite une joyeuse Fête nationale!