Boutures de plantes sur une table, vues de haut.

La bibliothèque verte : pistes d'actions environnementales

Cette fiche s’adresse au personnel des bibliothèques souhaitant s’engager dans la transition écologique. Elle vise à soutenir leurs efforts tout en mettant en lumière différentes pistes d’actions environnementales. 

  • Mise en contexte
  • Définition
  • Conseils
  • À retenir
  • Liste à cocher
  • Pour en savoir plus

Nos sociétés actuelles sont confrontées à la crise climatique. Depuis quelques années, les problèmes qu’elle entraîne sont de plus en plus marqués et les aborder se révèle de plus en plus pressant.

L’inaction climatique, pour plusieurs, ne semble plus une option, et de nombreux acteurs et actrices, institutions et organisations se mobilisent. Les 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030 de l’Organisation des Nations unies (ONU) exemplifient cette tendance. Les ODD permettent de guider nos actions futures dans un souci de justice climatique et offrent un cadre de référence. L’Agenda 2030, adopté en 2015, est un outil international instaurant un vocabulaire commun et permettant à chaque État de cibler ses différents niveaux de développement durable.

Le milieu des bibliothèques publiques n’est pas imperméable aux enjeux de société tels que la crise climatique. Cette dernière a certainement bouleversé leur écosystème, et les bibliothèques publiques se sont révélées et se révèlent être des actrices importantes dans la lutte. De nombreuses initiatives ont été lancées.

L’engagement environnemental des bibliothèques repose sur certaines assises théoriques et officielles, notamment le Manifeste IFLA-UNESCO sur la bibliothèque publique 2022. Cette dernière version du manifeste insiste sur le rôle de la bibliothèque publique en tant qu’« agent essentiel du développement durable. Tel que le relève l’Association des bibliothèques publiques du Québec, avec une pareille déclaration, les gouvernements sont appelés à investir dans les bibliothèques publiques.

En outre, bien avant la création de l’Agenda 2030 de l’ONU, les bibliothèques se sont intéressées au développement durable. L’International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA) s’est notamment dotée, en 2009, de lEnvironment, Sustainability and Libraries Section (ENSULIB), qui publie de la documentation et organise des conférences en lien avec la transition écologique en bibliothèque. L’ENSULIB remet également chaque année un prix, le Green Library Award, à une bibliothèque s’étant démarquée en matière environnementale.

Il y a aussi la Déclaration des bibliothèques et du développement durable qui a été instaurée à Glasgow en 2002 par l’IFLA et sur laquelle les bibliothèques peuvent se reposer au moment de se lancer dans leur transition écologique.

De plus, comme le souligne l’IFLA, les bibliothèques publiques, en tant que réseau, sont bien placées pour collaborer et se mobiliser pour la cause environnementale à plusieurs échelles, locales ou internationales. Leur nature multidisciplinaire leur permet des actions sous plusieurs angles :

« 1) en se faisant vitrines de techniques de construction et de services durables; 
2) en promouvant la compréhension et les actions autour de la durabilité auprès de leurs communautés; 
3) en soutenant les nouvelles recherches sur le sujet. »

Cependant, quoique les bibliothèques publiques puissent être actrices de changement, elles peuvent être indifférentes à la crise climatique, voire y participer. Il est alors nécessaire de mettre en place certaines balises et initiatives écologiques, mais, surtout, dans un premier temps, de mesurer son empreinte carbone.

La tendance des bibliothèques vertes apparaît dans les années 1990. L’intérêt initial était orienté vers le bâtiment : sa construction, sa rénovation, ses matériaux, etc. Cette notion est centrale, mais le mouvement de la bibliothèque verte est beaucoup plus large. En janvier 2022, l’ENSULIB définissait la bibliothèque verte ainsi : « Une bibliothèque verte et durable est une bibliothèque qui tient compte de la durabilité environnementale, économique et sociale. Les bibliothèques vertes et durables peuvent être de n'importe quelle taille, mais elles doivent avoir une stratégie de développement durable claire qui comprend les éléments suivants […] ». S’ensuit une liste de secteurs dans lesquels intervenir : le bâtiment, évidemment, mais également les services, les pratiques de consommation internes, etc. Enfin, plusieurs ressources existent pour aider les bibliothèques à devenir vertes. Vous les trouverez dans la section « Ressources » de cette fiche.  

Penchons-nous maintenant sur les différents axes sur lesquels peuvent agir les bibliothèques.

Les effets

Avant toute chose, la bibliothèque qui s’engage dans une transition écologique doit évaluer son empreinte écologique, savoir où elle se situe. Connaître ses bons coups – et ses moins bons – lui permettra de cibler ses besoins en termes de développement durable, de trouver des options alternatives. Cette première étape est une étape clé dans sa transition. Encore une fois, plusieurs outils existent pour aider les bibliothèques à mesurer leurs effets environnementaux. Le calculateur, outil développé par la bibliothécaire brésilienne Nathalice Bezerra Cardoso, en est un. Bien que celui-ci comporte des failles, il demeure une bonne entrée en matière pour la bibliothèque souhaitant amorcer sa transition écologique.

En France, une première ébauche de bilan carbone du milieu des bibliothèques a été réalisée par les membres du Shift Project et du Bureau des acclimatations. Celle-ci a permis de mesurer les différents « secteurs émetteurs » : déplacements, achats, immobilisations, etc. Des conclusions ont alors pu être tirées de cette initiative. En identifiant les secteurs les plus émetteurs ainsi que les actions écoresponsables, il devient plus facile de cibler ses besoins et de trouver des solutions alternatives. Par exemple, reconnaître la mise en commun et en partage des documents, activité à la base même de la bibliothèque publique, comme une action écoresponsable ouvre la porte vers de nouvelles pistes de réflexion, vers de nouvelles manières de faire : augmenter le taux de rotation des collections, offrir le prêt d’objets, assouplir les modalités d’emprunt, etc. Il s’agit d’initiatives simples, mais ayant des effets concrets dans la lutte contre la crise climatique.

Le bâtiment

Il est important de reconnaître que ce ne sont pas toutes les bibliothèques publiques qui peuvent entreprendre des projets de construction ou de rénovation majeurs. Les considérations dites immobilières de la bibliothèque verte sont beaucoup plus larges que ce à quoi nous pouvons initialement penser. Soulignons quelques exemples de bibliothèques vertes en ce qui concerne le bâtiment.

  • La bibliothèque net-zéro de Varennes inaugurée en 2014 : un bâtiment autonome sur le plan énergétique dont le bilan annuel de consommation d’énergie est de 0 $ et qui produit autant d’énergie qu’il en consomme sur une année.
  • La certification LEED Gold de la Calgary Public Library en 2018.
Photo : Marie D. Martel
Bibliothèque de Varennes. Licence CC BY-SA 4.0

D’autres bibliothèques ont entrepris des rénovations moins majeures, mais tout aussi significatives.

  • La bibliothèque d’Arvida à Saguenay : les contraintes patrimoniales ont exigé le recyclage du bâtiment. La construction a une certification LEED : ventilation, mobilier conçu par des artisans locaux, conservation de matériaux déjà en place, appareils économiques en eau, éclairage DEL, consultant LEED accompagnant le projet.

La réduction de la production de déchets et de l’utilisation d’eau et d’électricité ainsi que le recyclage et le compostage des matières sont également des éléments importants à prendre en considération pour qu’un bâtiment de bibliothèque corresponde à l’engagement de celle-ci dans la transition écologique. Il en est de même pour la mise en place de stationnements à vélos, de transports en commun et de dispositifs de covoiturage à proximité : réfléchir aux moyens disponibles pour se rendre à la bibliothèque et promouvoir des options alternatives écologiques constitue certainement un moyen de lutter contre la crise climatique.

Le personnel

Pour mettre en place et maintenir une bibliothèque verte, il faut que cette dernière soit investie de bibliothécaires conscientisés. Le personnel doit donc être informé des enjeux climatiques et de la transition écologique. Par exemple, la médiathèque de la Canopée la fontaine à Paris offre des formations à son personnel sur différents thèmes, notamment l’organisation d’événements écoresponsables et le tri des déchets.

Dans cette optique, il est envisageable de remettre en question et de changer les pratiques de la profession de bibliothécaire. Le personnel, formé et informé, sera davantage en mesure de se questionner sur ses manières de faire et enclin à le faire. Voici quelques initiatives adoptées par la médiathèque de la Canopée la fontaine : utiliser un recouvrement de livres fait de film plastique à la composition écoresponsable, appliquer la sobriété numérique, minimiser les brochures imprimées, implanter des pratiques de vie et de travail écologiques, telles que l’utilisation du vélo pour se rendre au travail. Le milieu des bibliothécaires peut donc être amené à évoluer, tel que le dénotent les Bibliothèques de Montréal, notamment en privilégiant la réduction et la gestion des déchets ainsi que le transport actif grâce à la mise à disposition de douches et de stationnements à vélos. L’achat de fournitures de bureau écoresponsables ou locales et de produits ménagers biodégradables, la baisse du chauffage et de la climatisation ainsi que la mise en arrêt des moniteurs sont également des initiatives à considérer. Dans une telle optique, on propose même de nommer un membre du personnel responsable du changement, qui devient une référence pour la transition écologique dans la bibliothèque. À l’instar de la Commission Bibliothèques Vertes ABF, il peut être judicieux de regrouper, dans un calendrier commun, les activités et formations en lien avec la transition écologique en bibliothèque offertes au personnel.

Le personnel doit s’approprier les concepts et adopter des réflexes. La transition vers la bibliothèque verte constitue donc un travail sur plusieurs fronts. L’urgence, comme le décrit Julie Curien, responsable de la Commission Bibliothèques vertes ABF, est de sensibiliser le personnel des bibliothèques à la crise climatique et à la transition écologique pour ensuite permettre la mise en œuvre d’actions au sein de la structure du travail, au-delà des initiatives individuelles.

L’offre

L’offre de services constitue un autre axe important de la bibliothèque verte.

Collaboration

Pour garantir des services réellement ancrés dans la transition écologique, la coopération entre la bibliothèque et des acteurs, actrices et organismes qui en sont des spécialistes est utile, voire nécessaire. Raphaëlle Bats, conservatrice de bibliothèque, souligne notamment la contribution des universités aux bibliothèques publiques en ce qui concerne la recherche et la médiation scientifiques. La collaboration permet de riches échanges de savoirs qui renforceront les services offerts au public en bibliothèque, notamment au moment de mettre sur pied des ateliers ou de créer des réseaux communautaires.

Littératie écologique

Éduquer, informer et sensibiliser les usagers et usagères fait partie de la mission de la bibliothèque publique. Il en est de même pour la bibliothèque verte qui, certainement, orientera son contenu vers la littératie écologique. Selon Raphaëlle Bats, voici les trois volets par lesquels la bibliothèque peut intervenir auprès du public : « aider les usagers et usagères à comprendre les enjeux; développer leur esprit critique; les accompagner dans leurs changements de comportements. »

Pour ce faire, plusieurs actions sont envisageables.

  • Développement de collections abordant des thèmes environnementaux, sensibles à la justice climatique
    • Le fonds « écologie » de la médiathèque de la Canopée la fontaine : grand public, ayant un volet pratique et un volet théorique
    • L’acquisition des entrevues et documentaires de The Green Interview dans la collection de Bibliothèque et Archives Canada
    • Créer et animer un fonds Environnement selon la Commission Bibliothèques vertes ABF : « Créer un fonds Environnement dans une bibliothèque permet, pour un sujet transverse qui autrement se trouverait disséminé dans les différents rayonnages, de mettre en lumière ce terreau d’informations dans un espace donné : c’est lui donner de la visibilité et une certaine unité dans sa diversité, pour mieux atteindre des objectifs de responsabilité sociétale et environnementale. » Cette rubrique énumère plusieurs astuces pour créer un fonds Environnement en bibliothèque.
  • Création d’activités et de dispositifs interactifs, de sensibilisation et de formation

Agriculture urbaine

L’agriculture urbaine incarne une tendance en bibliothèque publique et s’ancre précisément dans le modèle de bibliothèque verte. Celle-ci peut prendre plusieurs formes et appellations : plateforme jardinière, bouturothèque, bibliothèque de semences, grainothèque, ruche urbaine, etc. Dans tous les cas, il est question de sensibiliser et d’informer le public sur les enjeux environnementaux, de le former et de le guider au sujet de pratiques de sécurité alimentaire.

Penchons-nous précisément sur les grainothèques. Au Québec, cette pratique en bibliothèque est en pleine expansion : « tandis qu’il n’en existait qu’une seule en 2015, on en recense aujourd’hui une quarantaine ». L’initiative de la grainothèque est beaucoup plus large que la simple mise à disposition de semences : elle repose sur un échange des savoirs et une économie de partage.

Voici des exemples:

  • Grainothèque (2016) et bouturothèque (2021) de la médiathèque de la Canopée la fontaine.
  • Bibliothèque de semences de la bibliothèque publique de Westmount.
  • Échange de boutures à la bibliothèque municipale d’Acton Vale.
  • Le projet d’agriculture urbaine Parcelles de BAnQ réalisé en partenariat avec les organismes Spectre de rue et Sentier urbain : cette initiative de culture de plantes et de légumes poursuit à la fois une mission d’insertion sociale et une mission de formation aux littératies alimentaire et environnementale. Les visiteurs du jardin ainsi que les banques alimentaires pourront jouir des récoltes.
  • Les bibliothèques de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension à Montréal ont chacune leur grainothèque. La grainothèque de la bibliothèque Le Prévost est née en 2020, et celles de la bibliothèque de Saint-Michel et de la bibliothèque de Parc-Extension en 2023. Chaque bibliothèque décide des modalités de sa grainothèque, mais certains concepts demeurent communs. Les usagers et usagères doivent, notamment, s’abonner à la grainothèque en plus de leur abonnement initial à la bibliothèque. En outre, les grainothèques de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension ne fonctionnent pas selon le principe « une semence empruntée, une semence rapportée ». Bien que le partage équitable soit promu, la capacité de chacun et chacune est respectée. Néanmoins, une certaine limite de semences par usager et usagère existe. Selon David Robidoux, bibliothécaire qui a participé à la création des trois grainothèques, la définition de la grainothèque évolue au fil des années et, récemment, son rôle communautaire s’est davantage affirmé. Selon lui, une grainothèque en bibliothèque doit être perçue comme toute collection normale, créée avant tout pour aller à la rencontre du public. Au cours des trois dernières années, 5000 prêts ont eu lieu dans les grainothèques des bibliothèques de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, dont environ 2 200 en 2023. La grainothèque agit également comme base de données, sur des thèmes de littératie alimentaire et de littératie environnementale. Des fiches horticoles sont mises à la disposition des usagers et usagères pour les accompagner. Enfin, les grainothèques de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension requièrent un budget annuel de quelques centaines de dollars.
  • La bouturothèque de la bibliothèque Jacqueline-De Repentigny à Montréal a été créée en 2022. Contrairement aux grainothèques de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, cette bouturothèque n’exige pas un abonnement additionnel et fonctionne selon le principe « une bouture empruntée, une bouture rapportée ». Selon Hélène Dieudé, bibliothécaire impliquée dans la création de la bouturothèque, cette dernière s’inscrit dans un projet de transition écologique beaucoup plus grand : des activités ont été organisées en parallèle, telles que des séances de lecture entre des écoliers et écolières et les Mamies Immigrantes de Verdun, à l’issue desquelles est planté un arbre. Cette année, le lancement de la bouturothèque a également impliqué des organismes communautaires : la Maison de l’environnement de Verdun ainsi que le groupe Facebook Les Boutures de Verdun. En outre, il y a un désir de mettre en place une bulbothèque et un abri assurant la protection d’insectes. Enfin, le budget annuel pour gérer la bouturothèque de la bibliothèque Jacqueline-De Repentigny est de 80 $.
Photo : Hélène Dieudé
Bouturothèque de la Bibliothèque Jacqueline-De Repentigny, à Montréal

La création d’une grainothèque ou d’une bouturothèque en bibliothèque permet à cette dernière de s’engager dans la transition écologique. De tels projets peuvent être adaptés aux réalités de chacune, les rendant ainsi accessibles.

Voici quelques-uns des avantages de la grainothèque et de la bouturothèque :

  • Faible coût
  • Simplicité
  • Repose sur la participation citoyenne
  • S’adresse à tous et à toutes : familles, couples et personnes seules, personnes jeunes et personnes âgées
  • S’adapte aux écosystèmes en place
  • Répond à des besoins en littératie écologique, littératie alimentaire, etc.
  • Partage communautaire

Malgré tout, plusieurs éléments doivent être considérés au moment de la mise sur pied d’une grainothèque ou d’une bouturothèque. En voici quelques-uns :

  • Grande mobilisation de ressources humaines : formation du personnel; entretien régulier; ensachage des graines ou étiquetage des boutures, ce qui requiert du temps.
  • Gestion de la limite et de la diversité des espèces.

Plusieurs déclinaisons de grainothèques peuvent être adoptées en bibliothèque, telles que la ruche urbaine de la bibliothèque de Candiac : apiculture urbaine, sensibilisation, ateliers de récolte et de fabrication de miel.

Vous trouverez dans la section « Ressources » de cette fiche des liens vers des sites Web vous renseignant sur la pratique de la grainothèque et de la bouturothèque en bibliothèque ainsi que sur les étapes à suivre pour leur mise sur pied.

L’engagement

Une bibliothèque verte est également une bibliothèque qui prend position en faveur de la transition écologique, et ce, au-delà des activités qui ont lieu entre ses murs. « Cet engagement peut aujourd’hui s’afficher clairement par la participation à des événements nationaux et internationaux d’abord, comme la semaine du développement durable ou la semaine du climat. Il peut s’afficher aussi dans une politique clairement énoncée dans les projets d’établissements, ce qui a pour corollaire d’inviter les bibliothèques à réfléchir à l’évaluation de cet engagement. »

Prenons exemple sur les bibliothèques de Laval qui, dans leur planification stratégique, expriment de manière explicite leur engagement écologique, notamment au moyen de la certification LEED.

Dans une bibliothèque verte, les informations mises en lumière doivent donc permettre au public de s’informer sur les problèmes climatiques, mais aussi permettre une application technique de la transition écologique, qui passera notamment par « des ouvrages sur le zéro déchet, les potagers, l’autosuffisance, etc., et par des ateliers (par exemple jardin partagé pour les usagers et/ou pour l’accueil de classes). […] Cette information technique repose en partie sur l’expérimentation par les citoyens des pratiques écologiques quotidiennes ». De la bibliothèque verte doit donc découler une réelle mise en action citoyenne : « La réussite de la médiation au climat, si on suit le modèle de l’éducation à l’environnement, est liée à la mise en action des individus, cette sensibilisation ne peut reposer uniquement sur du transfert de connaissances. »

Cette liste se veut un aide-mémoire récapitulatif du concept de la bibliothèque verte. Elle ne peut être exhaustive, mais elle brosse un portrait large de sa mise en application, de ses différents axes. Une bibliothèque verte est beaucoup plus qu’un bâtiment dit vert : ses implications écoresponsables concernent aussi bien les espaces que les pratiques et les services. Cette liste tend à rappeler les multiples degrés de la mise en application du concept, du plus petit détail au plus grand changement.

☐ Mesurer son empreinte écologique

☐ Entreprendre des constructions et des rénovations écoresponsables

☐ Gérer de manière écoresponsable l’eau, l’électricité et les déchets

☐ Utiliser des matériaux recyclés ou écologiques

☐ Créer des espaces verts

☐ Fournir des stationnements à vélos et des dispositifs de covoiturage

☐ Obtenir des certifications écoresponsables

☐ Former le personnel au sujet de l’écologie

☐ Adopter des pratiques citoyennes, administratives et ménagères durables

☐ Collaborer avec des acteurs, actrices et organismes locaux, informés et engagés

☐ Promouvoir une littératie écologique

☐ Développer des collections sur les thèmes environnementaux

☐ Organiser des activités, ateliers, formations, conférences et expositions sensibilisateurs et éducatifs

☐ Créer des écostations dans la bibliothèque : réfrigérateur commun, centre de tri, compostage, etc.

☐ Prêter des objets 

☐ Privilégier une agriculture urbaine : grainothèque, bouturothèque, ruche urbaine, etc.

☐ Participer à des événements écologiques locaux, nationaux ou internationaux : colloques, conférences, semaines ou journées de sensibilisation, etc.

☐ Mettre sur pied des politiques concrètes de transition écologique

Ressources

Il existe plusieurs ressources pour aider les bibliothèques à s’engager dans la transition écologique : plateformes interactives, guides, contenus informatifs, etc. En voici quelques-unes :

Recueil d’idées pour la transition socioécologique en bibliothèque https://bibliomancienne.files.wordpress.com/2021/04/biblio-ecologique_ebsi_2021_mdm.pdf

Tools for Green Libraries
https://cdn.ifla.org/wp-content/uploads/GreenLibsTools_v01_202210-1.pdf

La page Web « Bibliothèque verte » de la médiathèque de la Canopée la fontaine
https://bibliothequecanopee.wordpress.com/category/au-labo/bibliotheque-verte-au-labo/

Des ressources précises pour créer une grainothèque en bibliothèque : 
http://seedlibraries.weebly.com
https://www.mediathequepaysdebourdeaux.org/data/www.mediathequepaysdebourdeaux.org/users/Grainotheque.Mediatheque.pdf
https://americanlibrariesmagazine.org/2015/01/05/not-your-garden-variety-library/
https://publiclibrariesonline.org/2015/01/simple-steps-to-starting-a-seed-library/

La section ENSULIB de l’IFLA et ses différentes ressources et publications
https://www.ifla.org/fr/units/environment-sustainability-and-libraries/
https://www.ifla.org/wp-content/uploads/2019/05/assets/environmental-sustainability-and-libraries/GreenLibraryChecklist/greenlibs_checklist_english-french.pdf

Le calculateur pour mesurer son impact environnemental
https://libraryscience.de/fr/calculateur/

Créer et animer un fonds Environnement
https://bib.vertes.abf.asso.fr/creer-et-animer-un-fonds-environnement/

Les albums Flickr constituent une source riche en initiatives écologiques en bibliothèque, notamment ceux-ci :

Bibliographie

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