Jeune femme souriante tenant le livre La pluie des autres, de Daphné B.
Photo : Stéphane Viau

Signets au féminin : « La pluie des autres » de Daphné B.

Marie-Ève, Esther, Dolly et Lidia reprennent leurs discussions poétiques dans ce troisième épisode du balado. Elles ont lu cette fois La pluie des autres, un recueil de Daphné B. Une lecture bouleversante sur l’amitié, l’amour, les troubles alimentaires et la violence familiale.

Littérature québécoise Poésie Balado Signets au féminin

Signets au féminin, c’est un balado de BAnQ qui parle d'œuvres écrites par des femmes québécoises d'aujourd'hui.

Quatre bibliothécaires de la section Arts et littérature de la Grande Bibliothèque partagent leurs impressions à la lecture du recueil de Daphné B., La pluie des autres, publié en 2022 par la maison d’édition La courte échelle et pour lequel Daphné B. était finaliste au Prix du Gouverneur général (littérature jeunesse) en 2022.

C’est une véritable recherche de soi ainsi qu’une émancipation de relations toxiques qui vous attendent dans ce recueil de poésie pour ados. C’est cru, ça frappe fort et ça ne laisse personne indifférent.

Le choix de Marie-Ève

« Peu de temps avant notre rencontre pour choisir les œuvres qui feraient l’objet des épisodes de notre première saison, je suis tombée par hasard sur quelques poèmes de Daphné B. sur les réseaux sociaux. J’ai vraiment trippé sur les extraits, sur la couverture du recueil et sur le titre! J’ai donc proposé ce livre sans connaître le sujet ni le style de l’autrice. Ça a été toute une découverte pour moi! J’aime le fait qu’on retrouve une histoire dans ce recueil, celle de l’amitié entre deux adolescentes qui vivent des choses difficiles. C’est à la fois dur et nostalgique.

Je vous cite l’extrait qui m’a donné envie de lire le reste :

« mais je ne nous ai plus / alors je vais nous écrire un genre d’hélas / je vais sortir nos secondes de ma poche / et perdre des heures / à les regarder » (p. 12-13). 

Avouez que c’est impossible d’y résister! »

La souffrance de son amie se dilate, et je l’ai ressentie à la lecture du livre. Ça se dilate tellement que ça écrase, ça prend toute la place.

- Lidia

On s’attend à "empathiser" avec la douleur de l’amie malade, mais finalement, c’est pour la détresse de la narratrice qu’on a de l’empathie. Ce déplacement m’a surprise.

- Esther

On a juste envie de la prendre dans nos bras. En plus, il y a un passage très triste où elle dit qu’elle se berce dans ses propres bras. Ça, c’était crève-cœur!

- Marie-Ève

Je la trouve tellement forte dès qu’elle prend cette décision-là de prendre soin d’elle! On est derrière elle et on veut qu’elle y arrive!

- Dolly