Afin de souligner le 350e anniversaire de la seigneurie de la Petite-Nation, le CRAO, BAC ainsi que BAnQ ont décidé d’unir leurs forces pour dénicher les documents d’archives qui peuvent être utilisés pour raconter l’histoire de la seule seigneurie en Outaouais.

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Les documents des familles Papineau ou Bourassa racontent l’histoire de la famille seigneuriale et de l’administration de la seigneurie. Voici trois documents « coup de cœur » conservés dans nos établissements. Il s’agit d’excellents exemples pour illustrer la variété des sources qui peuvent être utilisées pour raconter l’histoire de la seigneurie de la Petite-Nation et de ses communautés. Nous vous invitons, bien sûr, à venir chez nous consulter les autres trésors qui ne demandent qu’à être découverts!
Le terrier de la Seigneurie de la Petite-Nation
Un terrier était un document légal servant à accorder des titres de propriété. Il était signé par un notaire, par le censitaire et par le seigneur. Il confirmait leurs droits et devoirs. Ce type de document a été créé jusqu’à l’abolition du régime seigneurial en 1854. Le terrier est donc un outil précieux pour retracer l’histoire de l’arrivée des premiers colons dans la seigneurie et pour l’étude de l’administration du fief de la famille Papineau. Le terrier de la seigneurie de la Petite-Nation est conservé au Centre régional d’archives de l’Outaouais.
Le manoir Papineau à Montebello
Cette huile sur toile, attribuée à Napoléon Bourassa et conservée à Bibliothèque et Archives Canada, représente une vue originale du manoir seigneurial Papineau et de son paysage environnant aux abords de la rivière des Outaouais (fonds Napoléon Bourassa, R7636, pièce 2948831).
Bourassa était l’époux d’Azélie Papineau, fille de Louis-Joseph Papineau et de Julie Bruneau. Lorsqu’il séjournait au manoir, il peignait dans le grenier du hangar à grains, où il avait aménagé son atelier. Une note de sa fille Augustine accompagnant une photographie du tableau indique qu’il aurait été peint vers 1865.
Architecte de renom, Bourassa a également conçu la maison familiale de Montebello – où Ézilda Papineau, la sœur de sa défunte épouse, a élevé ses cinq enfants –, l’église Notre-Dame-du-Bonsecours ainsi que le mausolée funéraire de la famille au cimetière paroissial. Il a donc à la fois représenté le paysage de Montebello et marqué son développement.
« Ma chère bonne à rien »
L’histoire d’une seigneurie, c’est bien sûr l’histoire de l’administration d’un territoire, mais aussi celle des humains qui y ont vécu, des histoires d’amitié, d’amour, de haine. La correspondance que l’on retrouve dans les archives de la famille Papineau nous dévoile un peu les cœurs qui se cachent derrière les visages sérieux des photographies d’époque. Cette lettre de Louisa Trudeau à sa cousine Aurélie Papineau, qui date de 1848, en est un excellent exemple. Imprégnée d’humour, elle laisse surtout entrevoir une très grande amitié entre les deux femmes. Vous trouverez cette lettre, et bien d’autres encore, dans le fonds Famille McKay-Papineau (P17) conservé par BAnQ aux Archives nationales à Gatineau.
Cet article est une version abrégée d’un texte publié dans la revue « Hier Encore », no 16, 2024.
Par Nancy Bouchard, adjointe aux archives au Centre régional d’archives de l’Outaouais
Isabelle Charron, archiviste principale, Direction générale des archives privées et du patrimoine publié de Bibliothèque et Archives Canada
Jacinthe Duval, archiviste-coordonnatrice aux Archives nationales à Gatineau, Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Pour aller plus loin :
Pour en apprendre davantage sur les fonds d’archives conservés par BAnQ, consultez la base de données Advitam.
Pour en apprendre davantage sur les fonds et collections de BAC, consultez la base de données Recherche dans les collections.
Pour en apprendre davantage sur les fonds et collections du CRAO, consultez la base de données Advitam.