Ensemble vers une société apprenante
« Une société apprenante se donne l’aspiration et la responsabilité communes d’assurer sa vitalité grâce à la curiosité, à l’émerveillement et à la confiance mutuelle de l’ensemble de ses citoyens et citoyennes. Pour ce faire, elle offre des occasions d’apprentissage à tous les âges de façon à ce que chaque personne devienne un apprenant ou une apprenante à vie1. »
Notre vision
Une société qui mise sur la capacité d’apprendre de chacun et chacune est une société mieux équipée pour faire face aux défis d’un monde en transformation. Le soutien au développement de cette posture d’apprenant et d’apprenante à vie, que ce soit à travers l’apprentissage formel, non formel ou informel, augmente la capacité d’adaptation aux changements, voire en fait un vecteur de nouvelles possibilités.
BAnQ contribue au quotidien au développement d’une société québécoise plus apprenante, plus adaptable et plus résiliente face aux grands enjeux de notre temps. Elle soutient les citoyens et citoyennes dans leur parcours d’apprenants et d’apprenantes de diverses manières :
- en offrant un accès à la culture et aux savoirs;
- en proposant des activités éducatives et en fournissant des ressources aux milieux de l’enseignement;
- en soutenant le développement des compétences en littératie et des compétences informationnelles;
- en favorisant l’inclusion de tous les publics;
- en soutenant la recherche universitaire et;
- en appuyant les milieux documentaires et archivistiques québécois, tout comme les ministères et organismes publics dans leurs missions.

État des lieux au Québec
- Un niveau de littératie préoccupant :
Près de la moitié (46 %) de la population québécoise âgée de 16 à 65 ans peine à comprendre des textes longs, complexes ou qui comportent des informations multiples. Les garçons affichent un taux de diplomation secondaire de 80 %, contre 88 % chez les filles. Le rattrapage observé sur le plan de la littératie entre 2016 et 2021 est inégal d’une région à l’autre au Québec. Un fossé se creuse entre les populations de Montréal et celles des milieux ruraux.
- Un marché du travail en mutation :
Le vieillissement de la population et la mobilité accrue des travailleurs rendent la main-d'œuvre plus rare. La transformation numérique, l'automatisation et les avancées en intelligence artificielle entraînent des besoins de requalification, soulignant l'importance de l'apprentissage et de la formation tout au long de la vie.
- Un monde de plus en plus polarisé :
Les demandes pour retirer des tablettes, détruire ou modifier des livres jugés offensants se font plus nombreuses selon l’Enquête sur les contestations en liberté intellectuelle de 2022. Lieux d’accès démocratique au savoir et à la culture, les bibliothèques du monde entier sont directement interpellées par ces questions2.
- Des technologies à apprivoiser et à encadrer :
Si prometteuses soient-elles, les solutions d’intelligence artificielle posent cependant aussi certains problèmes éthiques, notamment en matière de respect des renseignements personnels. Les risques de voir ces technologies utilisées à des fins malveillantes ou de désinformation sont aussi bien réels. Les milieux documentaires et archivistiques ont donc tout avantage à suivre de près les développements en lien avec ces technologies, tant en ce qui concerne leurs tâches de conservation et de gestion documentaire qu’au regard des outils à fournir aux citoyens et aux citoyennes.
- Des questions de reconnaissance et de réconciliation culturelle :
Amorcée avec la Commission de vérité et réconciliation et son rapport final, rendu public en 2015, la transformation des rapports avec les Premiers Peuples a de nombreux échos à travers le Canada. Au Québec, les conclusions et les appels à l’action de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics sont venus sceller cette tendance. Comme lieu d’échange et de rencontre, mais aussi de diffusion culturelle, les milieux documentaires ont un rôle à jouer dans le processus de réconciliation en cours3.
Les milieux documentaires : un rôle central
La culture et le savoir sont de précieux leviers de développement individuel et collectif. La capacité d’une société à générer et à entretenir cette idée chez ses citoyennes et citoyens de tous âges est gage de créativité, d’adaptabilité aux changements et d’innovation.
Dans un univers en constante transformation, aux frontières poreuses et aux influences nombreuses, apprendre est aussi un mécanisme de défense, un moyen d’aiguiser son sens critique et de contribuer de manière constructive aux débats et aux défis de la société.
Traditionnellement associés à la connaissance, les milieux documentaires ont un rôle central à jouer à ce chapitre, comme en témoigne le manifeste IFLA-UNESCO sur la bibliothèque publique paru en 2022. Ce document qui fait aujourd’hui office de référence partout dans le monde avance en effet que les bibliothèques publiques ont entre autres pour mission de « fournir l'accès à un large éventail d'informations et d'idées, libres de toute censure, soutenir l'éducation formelle et informelle à tous niveaux ainsi que l'apprentissage tout au long de la vie, en permettant la poursuite continue, volontaire et autonome de l’acquisition de connaissances pour les personnes à tous les âges de la vie 4».
Notre engagement
Depuis 2022, BAnQ organise L’audace des possibles, un événement annuel réunissant des acteurs et des actrices de tous les secteurs d’activité (culture, éducation, santé et services sociaux, action communautaire, etc.). Lieu de rencontres et de discussions, plateforme d’incubation de projets soutenant l’apprentissage tout au long de la vie, l’événement vise à stimuler le partage d’idées et le réseautage autour de l’importance d’apprendre tôt dans la vie, d’apprendre à apprendre et d’apprendre toute la vie.
La contribution à une société apprenante québécoise est l’une des orientations du plan stratégique 2023-2027 de BAnQ. L’institution consacrera des efforts soutenus à matérialiser cette vision dans les prochaines années. L’objectif est clair : fédérer des partenaires issus de différentes régions du Québec au sein d’un vaste réseau visant à soutenir le développement d’occasions d’apprentissage toute la vie durant et ainsi construire un Québec où apprendre tôt dans la vie et toute la vie est non seulement possible, mais aussi valorisé.
Partenaires
Projet collectif, dont la mission est de connecter les personnes et les savoirs pour une société plus collaborative et ouverte, s’est engagé à développer le réseau auprès de BAnQ.
L’Université Laval a inscrit dans son plan institutionnel le rôle central qu’elle entend jouer pour faire du Québec une société apprenante et vise à devenir une leader dans la recherche sur la société apprenante.
Pour sa part, l’Université du Québec à Montréal, de concert avec BAnQ et les forces vives du secteur, poursuit la mise en place d’un quartier apprenant comme fondement de la relance du Quartier latin en s’appuyant sur une vision centrée sur l’épanouissement humain tout au long de la vie.
N’hésitez pas à communiquer avec nous par courriel à %20societe.apprenante [at] banq.qc.ca (societe[dot]apprenante[at]banq[dot]qc[dot]ca).
1. Une définition proposée par Frédéric Bouchard, doyen de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal et président du conseil d’administration de BAnQ; Mia Homsy, vice-présidente, main-d’œuvre et intelligence économique chez Investissement Québec et ancienne présidente-directrice générale de l’Institut du Québec; Régine Laurent, analyste politique et présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse; et Kim O’Bomsawin, cinéaste et sociologue, à l’occasion de la première édition de L’audace des possibles.
2. Fédération canadienne des associations de bibliothèques, Enquête sur les contestations en lien avec la liberté intellectuelle, 2022, 2023, p. 2
3. L’exercice de réflexion entourant la planification stratégique 2023-2027 de BAnQ a mené à l’identification de quatre principaux enjeux desquels découlent les orientations et les objectifs stratégiques établis pour les prochaines années dont le développement d'une société apprenante. Les choix effectués prennent appui sur les besoins et les réalités observés sur les plans social, culturel, technologique et économique ici et ailleurs dans le monde.
4. International Federation of Library Associations and Institutions et UNESCO, Manifeste IFLA-UNESCO sur la bibliothèque publique 2022, 2022, p. 2.